NEWSLETTER SEPTEMBRE 2015
Quand l’automne nous fait courir après le temps
Il fut une époque en des temps bien reculés où l’Homme en cette période de l’année se devait de préparer l’hiver pour y survivre. Il vivait alors des moments intenses de stress où lui et son clan s’activaient à chasser et sécher leur viande, cueillir et conditionner leurs fruits et légumes, stocker tout ce qui leur permettrait de se chauffer,… Le froid arrivait à petit pas rappelant alors l’insidieuse arrivée de l’hivernation essentielle à la pérennité de notre espèce.
Bien heureusement pour nous (ou pas !), cette époque est révolue. Cependant, que l’on me certifierait que le stress qu’elle a engendré, pendant plusieurs siècles durant, à nos ancêtres est inscrit dans le plus profond de nos gènes, je ne m’en étonnerais pas !
Si nous prenions le temps de nous poser un instant et d’analyser un peu notre manière de gérer notre quotidien ? Combien d’entre nous courent sans cesse, comme une poule sans tête, sans trop savoir pourquoi finalement ? Oh, nous avons toujours de bonnes raisons : aller chercher ou déposer les enfants à l’école, clôturer un dossier important, faire les courses, aller visiter l’un ou l’autre membre de la famille, courir à une réunion, voir le match de foot du petit dernier, aider la plus grande à faire ses devoirs, payer les factures,… Mais faut-il vraiment courir ? Notre survie en dépend-elle ? Soyons pragmatique et objectif…
Il arrive fort heureusement que le soleil puisse encore se poser sur nous, réchauffer notre être et notre cœur, nous rappelant l’été et le farniente goûté pendant nos dernières vacances, les moments d’authenticité et de complicité partagés avec nos proches. Finalement, ce n’est pas si loin… Qui a dit que nous ne pouvions profiter de cet état qu’en été ?
Quand nos mails et autres sms nous rappellent sans cesse via nos Smartphones greffés à nos mains, nos obligations modernes, sont-ce ces obligations vraiment vitales, entendons pas là nécessaires à notre survie ? Et si vous répondez oui à cette question, quelles sont les éléments qui vous permettent d’affirmer que c’est bien le cas ?
Là où nos ancêtres préhistoriques étaient peut-être plus « riches » que nous, c’est en cette conquête de l’authenticité et de la solidarité innée. De quoi les envier, même en dépit de tout le luxe dont nous jouissions aujourd’hui… Papy ne pourrait-il accompagner le petit au match de foot et la fille d’une amie devenir la prof particulière de la grande ? Et si nous arrivons en retard à notre réunion, qui en mourra ? Echanger entre paires, partager nos joies et nos peines, accepter qu’en meute la vie est plus facile parce que l’union fait la force… Quand la montagne est trop grande, notre clan peut nous aider à la gravir, comme à cette époque où l’Homme avait besoin de son clan pour abattre le mammouth… En plus, ne nous en déplaise, notre évolution nous a quand même permis de bénéficier de grands magasins ouverts tous les jours, (même en hiver !) nous assurant un minimum de moyens de subsistance !
Je ne vous encourage certes pas à devenir cigale plutôt que fourmi, mais pourquoi pas tortue plutôt que lièvre ? Ne plus être esclave de ce qui nous nuit, mais choisir en âme et conscience d’offrir notre temps à une cause qui nous est chère… En voilà un programme alléchant, non ?