NEWSLETTER OCTOBRE 2015
Quand tout en nous crie au secours…
« Je me creuse la tête » exprimé par une dame qui souffre régulièrement de migraine.
« J’ai ma belle-mère sur les bras », exprimé par un homme qui se plaignait de douleurs inexpliquées aux biceps.
« Je me fais de la bile », exprimé par une ado s’inquiétant pour son avenir et présentant régulièrement des crises de foie… ou peut-être de foi…
Ces coïncidences remarquées dans mon entourage m’ont poussée à la réflexion. En quoi notre corps pourrait-il être le reflet de notre mal-être ? En quoi pourrait-il tirer la sonnette d’alarme quand nous ne sommes pas assez attentifs à nous ?
Soyons pragmatiques ! Il est évident que notre corps est le témoin privilégié de notre histoire la plus intime. Nos cicatrices rendent compte de nos apprentissages, de nos réussites, de nos changements de vie. Parfois, quand ces blessures sont à la fois trop profondément ancrées dans le cœur et trop peu visibles de nos semblables, il se peut que nous poussions le phénomène de cicatrisation à l’extrême, par exemple en portant des vêtements sombres pour montrer le deuil face à la perte d’un proche ou encore en gravant dans notre chaire des étapes importantes de notre vie. Le tatouage permet alors de faire le deuil du passé, d’accueillir ce qui est, d’accepter le changement, de montrer aux autres notre histoire et son impact sur nous en la marquant sur notre corps.
Autre postulat : notre santé physique et notre santé psychique sont liées. La maladie impacte sur notre moral mais notre moral peut aussi impacter sur notre maladie.
Pourquoi ne pas aller plus loin en affirmant que notre santé physique et notre santé psychique ont un lien avec notre histoire ?
Certains présentent parfois des maux qu’aucun médecin ne peut expliquer : vomissement, crampes, coliques, paralysie,… Il n’est pas rare que ces maux disparaissent au moment même où l’on se libère de son histoire trop douloureuse, transformant la maladie en « mal a dit ». J’en veux pour preuve une bonne partie de l’œuvre de Freud et de ses compères. Mais nul besoin d’attendre de devenir hystérique et/ou de ressentir une telle souffrance pour réagir !
Je suis régulièrement interpellée par la capacité de certains à faire un choix, sans fondement apparent, mais expliqué ultérieurement. Comme ce petit garçon qui faisait des fringales de chocolat et dont la maman se rendit compte après quelques semaines qu’il manquait de magnésium. Ou cette femme qui pour une raison bien intime décida de ne plus prendre aucun médicament du jour au lendemain, préférant se soigner par naturopathie et apprenant 3ans plus tard que son foie en souffrance ne supporterait plus aucun médicament.
Notre corps nous parle que ce soit de manière directe ou via notre inconscient. Il nous dit combien notre histoire nous a impacté et nous impacte encore. Il nous force à ouvrir les yeux et affronter nos démons. Soyons donc attentifs. Même le langage le plus courant nous y engage : l’expression «J’en ai plein le dos » démontre bien que le ras-le-bol que l’on ressentirait dans l’une ou l’autre situation viendrait peser sur notre dos, entraînant vu le poids à porter, toute une série de douleurs incontestables et pas toujours expliquées.
La question du psychosomatique se pose alors. Qu’est-ce dont ? L’expression d’un conflit physique en symptômes physiques ou le fait que les facteurs émotionnels puissent jouer un rôle parmi les multiples cause d’une maladie ?
Finalement, une définition précise nous importe-t-elle vraiment ? Retenir que l’esprit influence d’une manière ou d’une autre la maladie ou notre corps tout simplement est déjà une belle avancée.
L’ouverture d’esprit consisterait alors à accepter qu’il soit possible que notre corps crie au secours et, pourquoi pas, à tenir compte de cet appel. Et si l’appel du corps n’est pas suffisant, pourquoi ne pas écouter notre inconscient qui en devient alors l’interprète ?
Combien d’entre nous ont déjà sorti « Je suis crevé », laissant supposer ainsi que notre corps se soit totalement vidé de son énergie, comme un pneu crevé se viderait de son air ? Combien ont dès lors choisi de prendre le temps de se reposer, de colmater la brèche, et de faire le plein de ce que le corps réclame ?
Et si nous décidions d’être attentifs à soi ? Si notre corps nous appartient, il nous faut en prendre soin car il est plus que probablement notre bien le plus précieux. L’écouter, en tenir compte, c’est agir pour nous.
Moi j’ai décidé d’y être attentive ! Et vous ?