NEWSLETTER NOVEMVRE 2015
Fêtons nos morts…
Initialement le 1er novembre était le jour de commémoration des saints, d’où son nom : Toussaint. Le 2 novembre était alors consacré à la commémoration de nos morts. Mais sortons du contexte catholique qui finalement n’a que peu d’impact ici. Le fait est que chaque civilisation, chaque culture fête à un moment ou un autre ses morts : en avril en Chine, en juillet au Japon…
En quoi une telle fête, une telle commémoration pourrait nous impacter ?
Dans notre civilisation occidentale, il est de coutume de rendre visite aux tombes de nos proches et de les couvrir de chrysanthèmes. Ces fleurs ont pour signification globale l’amour, généralement déçu, ce qui peut se comprendre quand on perd un être cher. Cependant des nuances existent en fonction des couleurs de la fleur. On peut donc en déduire que porter des chrysanthèmes sur une tombe, c’est témoigner tout notre amour encore existant au défunt et que la nature de cet amour peut encore se préciser en fonction de la couleur des fleurs déposées.
L’Homme a besoin de symboles, de rites et de tradition, c’est ce qui le différencie des animaux.
Dans certaines régions du Mexique, on dépose sur les tombes des friandises, de l’alcool, on fait retentir la musique, comme le défunt concerné aurait apprécié qu’on le fasse…
Finalement, n’est-ce pas là toute l’essence même de ce jour dédié à nos morts ? Agir comme ils auraient aimé le faire de leur vivant ? Le mot fête ne signifie-t-il pas : partage, joie, amour, entre autres ?
Alors, plutôt que de pleurer nos morts, fêtons-les !
Rappelons-nous les bons moments partagés !
Rappelons-nous ce que nos morts nous ont apporté, ce qui nous a fait grandir !
Honorons-les pour les leçons qu’ils nous ont apprises, bien souvent malgré eux !
Félicitons-nous d’avoir continué notre route malgré la colère et le chagrin, d’être resté debout en rendant ainsi hommage à ceux qui nous ont en partie construits.
D’aucun me diront qu’ils n’ont pas besoin d’un jour spécifique pour rendre hommage à leurs défunts. Mais en fixant un jour commun, nous nous forçons à rester solidaires entre vivants. Plus que jamais, nous restons dans le partage et la compréhension du ressenti de chacun. Puisque nous avançons tous à notre rythme sur le chemin du développement personnel, nous acceptons que là où l’un mettra un certain temps à faire son deuil, d’autres en mettrons peut-être plus, peut-être moins. Fixer un jour commun à la commémoration et à la fête de nos morts nous permet d’être plus attentifs à nos proches, bien vivants eux. Leur offrir notre soutien s’ils en ont besoin et fêter la vie avec eux…
Car effectivement, fêter nos morts, c’est aussi fêter la vie, en se rappelant à quel point elle peut être belle si on s’en donne la peine. En se rappelant aussi à quel point elle peut être courte et combien il est primordial d’en profiter, de la vivre comme on l’entend au plus profond de soi-même pour ne rien regretter le jour venu.